samedi 8 septembre 2007

Cheb Mami


Cheb Mami, (Mohamed Khelifati à l'état civil), est un chanteur de musique raï, né le 11 juillet 1966 à Graba-el-Oued dans la wilaya de Saïda en Algérie. Cheb Mami chante aussi bien en français qu'en langue arabe du Maghreb.
Il se fait remarquer par sa voix souple et aiguë lors d'un concours en 1982, où il interprète un classique, El Marsam.Entre 1982 à 1985, Cheb Mami a enregistré environ 10 cassettes, produites entre 100.000 à 500.000 copies. Il arrive à Paris en 1985 et participe en 1986 au festival de raï à Bobigny, aux côtés de Khaled ou Fadela et Sahraoui.Il enregistre à Los Angeles son album de 1991, Let Me Raï, mais ce dernier souffre de la guerre du Golfe. Ce n'est qu'en 1994 qu'il atteint un large succès avec Saïda, dont le titre est un hommage à sa ville natale.Cheb Mami a joué dans le film 100% Arabica de Mahmoud Zemmouri (1997). il jouait le rôle de l'élève de Karim Bouderba. Il reçoit le Prix Miroir de l'espace francophone en 1997. Il participe en 2002 au concert de Solidays.Il est populaire dans le monde grâce à ses nombreux duos avec de grandes popstars dans son album Du Sud au Nord. On y trouve notamment des duos avec Sting pour "Desert Rose" (1999), Zucchero pour "Cosi Celeste", Susheela Raman, Corneille, et Diam's pour "Non ce sera non". Il participe aussi à un duo très symbolique avec le chanteur kabyle Idir dans Azwaw.En 2003, il a été fait chevalier de l'Ordre national du mérite sur proposition du président Jacques Chirac, qui souhaitait récompenser "le talent d'un très grand artiste qui a fait découvrir le raï dans le monde entier".
En novembre 2005, une plainte est déposée contre Cheb Mami par une photographe française de presse spécialisée dans le raï, ex-compagne du chanteur qu'elle a rencontré lors d'une interview en 2004. Enceinte du chanteur, elle refuse l'avortement qu'il lui demande à plusieurs reprises. Fin août 2005, à l'instigation de Michel Lévy, imprésario de Cheb Mami, elle est invitée en Algérie .En fait elle aurait été prise en charge par le directeur artistique local et conduite dans un bungalow où il lui est offert un rafraîchissement qui s'avère contenir de la drogue.Toujours selon elle, lorsqu'elle reprend conscience elle se trouve dans une propriété de Cheb Mami, où allongée de force, elle va être frappée au ventre une nuit entière par trois femmes qui tentent de cette façon barbare de déclencher un avortement forcé [1]. Deux médecins auraient tenté de procéder à un curetage forcé[2]. Au matin, ensanglantée et pantelante, elle est relâchée, mise dans un taxi et renvoyée à Paris. Choquée et blessée, de retour en France, les médecins constatent que le fœtus est toujours viable. Apprenant l'échec de l'avortement forcé, Cheb Mami lui aurait alors proposé une somme d'argent importante pour qu'elle taise le calvaire qu'elle a subi et lui propose de se faire avorter à ses frais. Elle refuse et en mars 2006, elle accouche d'une petite fille.Disposant d'un enregistrement dans lequel le chanteur hurle : « Tu n'as plus de bébé : le sang, je l'ai vu. C'était comme un morceau de foie »[3], la police judiciaire l'arrête le 25 octobre 2006 à la descente d'un vol en provenance d'Oran et il est incarcéré pour violence volontaire, séquestration et menace pendant 3 mois et demi au quartier VIP de la Santé à Paris avant d'être remis en liberté provisoire en échange d'une caution de 200 000 euros et de la confiscation de son passeport. Il évite la justice en s'enfuyant alors vers l'Algérie en utilisant des papiers périmés. Il est à l'heure actuelle l'objet d'un mandat d'arrêt international et recherché par Interpol, cependant, Françoise Cotta, l'avocate de la victime, estime qu'il y a peu de chance pour que la justice mette la main sur l'accusé, Cheb Mami serait un « protégé » du président Abdelaziz Bouteflika [4] et aucun accord d'extradition n'existe entre la France et l'Algérie.Dans une interview au Quotidien d’Oran[5], Cheb Mami dit avoir été victime d’un chantage et de l'acharnement des médias français parce qu'il serait une star arabe. En donnant sa version, il reconnait les faits et indique « la plus grosse erreur de ma vie, c’est d’avoir suivi le mauvais conseil de mon manager juif ».Pour lui, il ne fuit pas la justice mais souhaite être jugé en Algérie parce qu'il estime ne plus avoir confiance en la justice française.En réponse à une interview au quotidien El Watan de Cheb Mami[6], maître Mohamed Laribi, avocat de Michel Lévy, manager de Cheb Mami, dénonce la stratégie du complot anti-arabe et demande à cheb Mami d'assumer ses actes. [7]
Publié par algeriemec à l'adresse 10:47 0 commentaires

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